Responsable de site adjoint, du contrôle marchandise à la relation client

Responsable de site adjoint, du contrôle marchandise à la relation client

Responsable de site adjoint, du contrôle marchandise à la relation client

Responsable adjoint du site de Lille, Terry ARTAXE nous explique son parcours et son métier de tous les jours.

Quel parcours vous a amené à travailler à la Compagnie Fruitière ?

Je suis originaire de Guadeloupe et suis arrivé en France pour poursuivre mes études. Je rejoins la Compagnie Fruitière à Bordeaux en septembre 2016 en contrat d’alternance dans le cadre de ma Licence « responsable développement commercial ». À ce moment-là, j’occupais le poste de promoteur des ventes, poste qui venait d’être créé dans plusieurs mûrisseries en France. J’allais dans les magasins GMS afin de positionner nos fruits et d’organiser des animations. Ma licence obtenue, j’ai poursuivi ma mission en contrat à durée indéterminée. En septembre 2018, on m’a proposé une mutation au sein du site de Lille en tant que commercial mûrisseur. Etant curieux de nature et ayant cette soif d’apprendre de nouvelles choses, j’ai accepté cette nouvelle aventure. Nouveau métier, nouvelle équipe, nouveau départ. À peine 4 mois plus tard, j’étais nommé responsable du site adjoint. Le challenge était relevé !

Pouvez-vous décrire une journée type dans votre travail ?

J’arrive entre 7h30 et 8h00. Après avoir salué tous mes collègues, je fais le tour des chambres de mûrissage de bananes. Je contrôle la marchandise, surtout la température et la coloration. Je me projette dans mes ventes des jours à venir et j’essaie de déterminer si, ce que je vois, correspondra aux besoins de mes clients. Ensuite, avec le responsable entrepôt, nous sélectionnons les palettes de bananes qui seront utilisées pour les ventes de la journée. Les préparations peuvent alors commencer.
C’est après que je réorganise les chambres de bananes par rapport aux ventes prévisionnelles des jours suivants. Je déplace les palettes dont la coloration ne correspond pas à la vente pour mise au froid (si la coloration est trop avancée) ou au chaud (si on est trop vert). Sous sa carapace, la banane est très fragile. Il faut être très précis, c’est un travail d’orfèvre. Vient enfin, l’une des parties que j’affectionne le plus. Le contact avec les clients. Je propose, je négocie, je développe … je vends ! Je consacre l’après-midi à gérer des questions plus organisationnelles ou administratives. Je travaille sur le plan de mûrissage des bananes de la semaine suivante, ce qui m’aide à déterminer nos besoins en approvisionnement (j’achète en semaine A pour vendre en semaine D).
Je détermine le plan de chargement des bananes du port vers la mûrisserie, pour le faire correspondre à mes capacités de stockage et mes prévisions de ventes.
Je traite les litiges, je valide et contrôle les factures, je vérifie le stock, je m’assure que l’entrepôt est propre et bien rangé.

En quoi consiste actuellement votre travail ?

Aujourd’hui mon poste coiffe une multitude de métiers. Il faut être polyvalent. Je suis tour à tour :

  • Acheteur ou devrais-je dire approvisionneur,
  • Logisticien (j’organise l’acheminement des bananes des ports vers la mûrisserie),
  • Planificateur : j’organise le plan de mûrissage des bananes,
  • Mûrisseur : je lance le programme de mûrissage et je contrôle l’évolution du produit tout au long du processus,
  • Vendeur : j’aime ce contact avec nos clients. Je mets un point d’honneur à satisfaire au mieux nos clients et à leur apporter un service de qualité,
  • Manager : je supervise l’équipe de Lille, j’organise le travail de l’équipe, je les accompagne, j’essaie de les faire grandir d’un point de vue professionnel.

Quel est votre meilleur souvenir à la Compagnie Fruitière ?

Mon meilleur souvenir est un « vis ma vie », Compagnie Fruitière m’ayant permis d’aller visiter une plantation. Je suis allé à la SCB en Côte d’Ivoire. J’ai visité le siège de la SCB et l’incubateur. J’ai rencontré les personnes qui travaillent dans les plantations. Elles ont pu m’expliquer leur métier au quotidien. Je dois dire que j’ai été très bien reçu par toutes les équipes.

Qu’est-ce qui vous passionne et que votre entourage professionnel ignore généralement à votre sujet ?

J’étais chorégraphe en Guadeloupe pour une association. Je m’occupais des chorégraphies pour le carnaval, des costumes et de la musique. J’aime beaucoup la danse, c’est ma passion, mais je ne suis plus en Guadeloupe !

Responsable qualité, un métier passionnant

Responsable qualité, un métier passionnant

Responsable qualité, un métier passionnant

À la tête des 4 mûrisseries de la Compagnie Fruitière Espagne depuis plus de 15 ans, Laureano Alonso dépeint avec enthousiasme les coulisses de son activité.

« Dans les mûrisseries, la plus grande préoccupation c’est la température. Nous la surveillons en permanence, car le moindre petit écart peut avoir de graves conséquences sur une cargaison entière », affirme le madrilène qui a grandi au milieu des fruits et des légumes. Aujourd’hui responsable qualité pour les mûrisseries d’Espagne et du Portugal, il supervise le dépotage, le murissement et la distribution des 115 tonnes de bananes destinées chaque année à la péninsule ibérique. Ces étapes requièrent une capacité de gestion aussi rigoureuse qu’intuitive et un savoir-faire unique, acquis auprès des producteurs.

Réalisée en atmosphère contrôlée, la phase du mûrissage s’avère aussi cruciale que la culture ou le transport car, explique Laureano, « c’est à ce moment-là que le fruit acquiert sa saveur sucrée et son aspect doré, deux de ses principales qualités ». Il est vrai que les bananes débarquant en Europe sont encore vertes et endormies. Comme la plupart des fruits à amidon, la banane interrompt naturellement son processus de maturation en réduisant sa respiration. Ce sommeil est prolongé le temps du voyage en cales réfrigérées, par une température à 13°. Toutefois, avant d’être réveillés, les fruits doivent encore se plier à divers contrôles qualité.

Au port, une équipe vérifie tout d’abord la traçabilité des colis ainsi que la température interne des bananes. Une deuxième équipe « dépote », c’est-à-dire qu’elle décharge les bouquets et les range sur d’autres palettes. Une autre équipe contrôle la taille des fruits, leur couleur, calibre, poids, le taux de pesticides et la présence de défauts apparents. Ce contrôle absolu permet de vérifier si les bananes correspondent aux différentes normes imposées par l’Union Européenne et aux exigences des clients. Selon Laureano, « en moyenne, moins d’1% de la cargaison reste à quai, car les bananes ont déjà été contrôlées avant de voyager. »

Les fruits partent ensuite en mûrisserie, où une température de 17° à 18° les sortira de leur torpeur enclenchant leur transformation. « En quelques jours, grâce à la chaleur et au gaz d’éthylène qu’elles produisent naturellement et que nous ventilons, l’amidon se convertit en sucre, la peau vire au jaune clair et la chair s’attendrit. Même après toutes ces années, c’est toujours impressionnant de voir ce processus », poursuit Laureano. Enfin prêtes et savoureuses, les bananes sont reconditionnées et étiquetées pour être livrées aux clients selon leur ordre d’arrivée.

En 30 années d’expérience, Laureano a été témoin des nombreuses évolutions du secteur, dont une en particulier : « Autrefois, la production de la banane s’effectuait avec une approche très scientifique. Aujourd’hui, on utilise bien moins de pesticides et le facteur humain est encore plus au centre de la production. Il est vrai que l’on travaille avec un produit naturel, vivant, qui se transforme. Et nous savons qu’un personnel impliqué, avec le sens des responsabilités est aussi important qu’un personnel avec des connaissances techniques. »

Le plus bel aspect de son métier ? Sans hésitations, ses années dockers : « J’ai adoré travailler dans les ports. Ce sont des lieux extraordinaires, où l’on peut échanger tous les jours avec des personnes du monde entier. C’est rare, j’ai eu beaucoup de chance ». Alors qu’il forme de nouvelles recrues, Laureano s’enthousiasme des moyens de communication aujourd’hui accessibles, tout en restant convaincu que les qualités requises pour son métier allient rigueur, sens des responsabilités et une aspiration profonde pour la nature et les hommes.